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Avantages et enjeux liés à l’utilisation de l’IA pour la collecte de fonds, le design et la communication avec le public.

Il ne fait aucun doute que l’IA a un impact à travers la planète et dans tous les domaines. Elle change notre façon de travailler, d’écrire, d’effectuer des recherches et de planifier. Mais elle ne peut pas et ne doit pas remplacer les êtres humains. Vos parties prenantes aiment entendre et voir des histoires auxquelles elles peuvent s’identifier, des histoires qui témoignent d’authentiques expériences humaines qui méritent bien plus qu’un texte de robot copié et collé.

 

La touche humaine

Outils de création de contenu : avantages et enjeux

« Lorsque l’IA est utilisée correctement, elle peut aider à économiser des ressources, à effectuer (certaines) tâches et à collecter davantage de fonds, mais elle ne peut pas tout faire.» – Stephanie Tsirgiotis, directrice du marketing et des communications chez Phil

Certes, l’IA est un outil puissant et polyvalent. Les outils de rédaction de contenu, comme ChatGPT, et les logiciels de montage, comme Canva, sont faciles à utiliser et gratuits. Ils permettent à votre équipe de passer moins de temps sur les petites tâches, comme la publication du mardi sur les réseaux sociaux, et plus de temps sur les tâches importantes, comme la collecte de fonds.

Les tâches importantes, c’est ce qui exige une réflexion, une stratégie et le développement des relations. Et c’est là où l’expertise et l’intuition humaine dépasseront toujours l’IA.

« Pour la collecte de fonds, ChatGPT peut faire gagner du temps en automatisant les messages génériques, comme l’envoi de courriels de remerciement, les publications sur les réseaux sociaux, les appels à l’action et les titres accrocheurs, les propositions de collecte de fonds, les descriptions d’événements et les invitations. Mais l’IA est très limitée pour créer un contact humain et entretenir des relations personnelles. » – Stephanie

Dans le secteur des OBNL, le succès des communications et des collectes de fonds repose sur la création de liens solides avec diverses parties prenantes, et tout particulièrement les donateurs. Si on veut inciter les gens à passer à l’action, il faut faire appel aux émotions. Et lorsqu’il s’agit d’élaborer des stratégies percutantes et des contenus personnalisés qui tiennent compte des besoins, des désirs et des motivations spécifiques du public, l’IA passe à côté de la cible.

« Ce que l’IA ne peut pas faire, c’est raconter une histoire sur l’impact de votre OBNL ou de votre fondation sur votre communauté. Il faut se démarquer et non se fondre dans la masse. Raconter des histoires, avoir une connexion émotionnelle avec les gens, établir des relations avec les donateurs, c’est ce qui permet d’amasser des fonds. Et vous avez besoin d’un être humain pour faire ça. » – Stephanie

 

Logiciel de conception graphique

L’industrie de l’IA fait des profits énormes avec les outils de conception graphique. Toutefois, s’ils sont certainement un atout pour la recherche ou l’élaboration du design, une utilisation trop importante de ces outils peut mener à une image de marque générique qui ne reflètera pas l’esprit de votre organisation.

Le design dans le monde des OBNL est un processus très créatif et intuitif, mais certains des éléments clés de ce processus sont compromis lorsqu’on utilise l’IA.

« Les designs générés par l’IA manqueront presque toujours de personnalisation. Puisque l’IA génère des idées et des concepts à partir des données disponibles, rien de nouveau n’est jamais vraiment créé. Lorsque vous voulez créer un design original, votre meilleur choix demeure un designer en chair et en os. Comprendre les subtilités, faire preuve d’une sensibilité culturelle et être capable de créer des designs originaux et percutants qui touchent le public, tout ça nécessite un savoir-faire humain… l’outil idéal est celui qui vous connaît intimement, qui connaît votre marque et votre public. » – Amélie Côté, directrice artistique chez Phil

 

Freins et contrepoids

Contenu, conception et responsabilité

Si vous réussissez à établir un équilibre entre l’automatisation et l’intervention humaine (il existe même un terme pour ça, le « cobotting »), vous serez en mesure de bâtir une relation de confiance et avec vos parties prenantes en misant sur la transparence et la responsabilité.

Trop d’automatisation peut entraîner la multiplication d’erreurs et devenir coûteuse. L’IA ne sort pas son contenu d’un chapeau. Les plateformes de génération de contenu utilisent le « web scraping » pour recueillir des données provenant de diverses sources sur Internet, y compris les médias sociaux, les sources de données ouvertes et les bases de données de connaissances. Ce procédé consiste à réécrire et à réutiliser des idées et des concepts de base issus d’œuvres protégées par le droit d’auteur, mais sans créditer les créateurs originaux. Par conséquent, on ne sait pas d’où proviennent les informations, ni si elles sont exactes ou factuelles. Il faut absolument vérifier les assertions dans le contenu généré par l’IA avant de le rendre public.

« Il y a moyen d’utiliser l’IA de manière éthique et responsable, mais ça demande du temps et du travail. » – Stephanie

Ce travail exige d’avoir une pensée critique et d’être honnête avec les donateurs concernant les données que vous partagez sur le web, de vérifier les faits pour vous assurer que vous ne plagiez pas le travail de quelqu’un d’autre, et de vous assurer que vos choix ne contribuent pas à amplifier les préjugés sociaux.

« Si les données utilisées pour développer des modèles d’IA contiennent des biais sociétaux existants, le système d’IA peut adopter et propager ces biais. Ces préjugés peuvent mener à une allocation injuste des ressources, à un renforcement des inégalités, à de fausses représentations culturelles, à l’exclusion ou à la marginalisation, et à une perte de confiance. » – Stephanie

En résumé

Les professionnels de la communication et de la collecte de fonds jouent un rôle essentiel pour analyser et comprendre les relations complexes entre les donateurs et les parties prenantes. Afin d’adapter votre message à votre public, il vous faut un être humain professionnel et expérimenté qui peut saisir toutes les subtilités et les motivations propres à ces relations.

Investir dans un être humain rapporte bien plus qu’on pense. Si l’IA semble être la bonne solution pour réaliser des économies, elle n’aura jamais autant d’impact qu’une personne. Certes, vous pouvez économiser du temps et de l’argent en utilisant l’IA pour rédiger votre appel au don annuel, mais si les dons diminuent parce que la touche humaine n’y est plus, c’est votre organisation qui sera perdante en fin de compte.

Des illustrations cohérentes avec votre identité de marque, un plan de communication ou une stratégie pour les réseaux sociaux réalisés avec les conseils d’experts vous assurent que vos communications s’insèrent logiquement dans les objectifs stratégiques de votre organisme qui contribueront ultimement à la réalisation de votre mission.

L’importance de se démarquer

« Les outils d’IA devraient être utilisés pour bonifier, et non pour remplacer, l’engagement humain. L’IA ne peut pas interviewer et interroger vos parties prenantes; elle ne peut pas discuter avec un réfugié de la façon dont votre OBNL lui a sauvé la vie; elle ne peut pas concevoir une nouvelle marque ou une campagne de collecte de fonds unique et multiforme; elle ne peut pas créer une stratégie de communication personnalisée ou un plan stratégique qui vous aidera à atteindre vos objectifs en fonction de votre réalité. Elle vous fera gagner du temps, mais pas en notoriété. Les outils de communication automatisés alimentés par l’IA sont parfaits pour gérer les tâches de routine, mais le travail plus stratégique, créatif et émotionnel doit être réservé aux professionnels. » – Stephanie